dernier N° d'Oeneye chacun pourrait faire remonter l'image qui lui plait.
je viens d'envoyer ma participation au débat sur l'IA :

Comment aborder le sujet sans préjugés ni passion ?
Partir de la définition historique de la photographie : « un procédé pour fixer des images ».
• Il y a nécessairement un « procédé » pour fabriquer des photographies.
• La photographie est d’abord une image.
Historiquement on s’est d’abord extasié devant le procédé et l’exploit de la réalisation.
Les procédés se sont multipliés et sophistiqués pour donner à l’image sa puissance et son attrait.
L’IA est un procédé pour fixer des images.
Les critiques adressées à l’IA
• Ce n’est pas de la photographie
• c’est du plagiat, du vol, du robotisé, l’IA se nourrit des autres, mange et se nourrit de ce que les autres ont fait
• L’IA n’a pas d’âme
• On n’en a pas besoin.
Ce que je constate, c’est qu’il y a des images et qu’elles questionnent et par leur qualité et par leur sujet.
Ça reste un outil qu’on peut utiliser ou non. On peut continuer à faire de la photo comme avant (mais avant quoi ?)
Le questionnement sur l’image reste le même, quel que soit le procédé utilisé. L’intelligence du spectateur n’est pas artificielle, elle dépend de sa culture, de sa curiosité, de ses points d’intérêt, de son humeur du moment, de ses principes et préjugés, de sa volonté de convaincre ou se convaincre etc. tous les degrés d’intelligence existent, celle des ayatollahs ne vaut pas mieux que celle des imbéciles. J’entends qu’on s’esclaffe contre l’IA, on ne se méfie pas de la bêtise naturelle.
L’IA se nourrit des autres. Certes mais qui ne s’est pas lui-même nourrit des autres, en voulant faire comme Doisneau, en copiant Weston, Bresson, Lange etc… Et ce ne sont pas que des influences.
Il faut évidemment clarifier le côté éthique. Que dire de la transparence des procédés, de la reconnaissance des sources, de la propriété de l’image, du droit à reproduction etc. ?
On n’échappera pas à l’IA et on l’utilise déjà souvent sans le savoir. Il faut rester vigilant et rester clair avec ses propres principes qui ne sont pas nécessairement ceux des autres.