Les dominos est le passe temps favori des vieux Saint-luciens. Cette photo immortalise l'instant tant attendu : celui de la gagne. Le joueur aplatit son dernier domino en poussant un cri, suivi par d'autres et des rires. Le plateau sursaute et les dominos avec. J'ai toujours trouvé excessive cette mise en tension des émotions humaines dans ces jeux qui n'en finissent pas et où le dénouement, toujours infiniment ridicule, ne dure qu'une fraction de secondes. Le football en est la quintessence, où vingt deux joueurs courent pendant quatre vingt dix minutes après une seule balle. Pauvre jouissance. Pourquoi jouer ainsi avec notre temps à vivre ?