Je trouve superbes toutes ces abstractions et leur foisonnement sur le forum tend à prouver qu’elles sont séduisantes et pour celui qui les découvre et pour celui qui s’y projette avec délectation. J’ai pour ma part un peu de mal avec les abstractions, il faut une libération de la sensibilité pour se laisser aller aux émotions fusionnelles. Ce que j’aime particulièrement, c’est le cadrage quand il fait croire que le chaos dispose d’une force d’organisation, quand des univers se font la guerre où au contraire s’harmonisent en délicates constructions soit par leur structure, soit par leur couleur. Me faut-il du concret, un bout de tuyau, une pierre ou même simplement l’ombre d’une plante pour que je puisse me raconter des histoires ? Vous en fournissez d’excellents exemples et je suis admiratif.
Je vous offre cette poutre du XVIII° siècle et la paille de son crépi, qui cadre l’autre ? l’antique authentique et l’autre rénové. Le jaune et le noir, l’horizontal et le vertical, le lisse bien frêle et le dur torturé par le temps et les intempéries. Ossature et hourdage, c’est du concret ; l’abstraction est dans les symboles et les dignifications qu’on veut bien y apporter.